La Fed maintien ses taux à 5,25%-5,50% mais projette une baisse anticipée dès septembre.

La Réserve fédérale américaine (Fed), comme attendu, a maintenu mercredi l’objectif des taux des « fed funds » à 5,25%-5,50% pour la septième fois consécutive, une décision prise à l’unanimité. Il est toutefois attendue une baisse des taux anticipée dès septembre au lieu de novembre 2024.
Depuis, un rebond de l’inflation les a incités à la prudence, pour éviter une nouvelle flambée des prix. Le mois d’avril avait toutefois connu une timide amélioration. Et en mai, l’inflation a ralenti à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril, et même une absence de hausse des prix sur un mois, selon l’indice CPI de l’inflation, sur lequel sont indexées les retraites, et qui a été publié mercredi matin, juste avant la reprise des débats à la Fed. Le FOMC a ainsi, dans son communiqué, fait état de « modestes progrès supplémentaires » vers son objectif de 2% d’inflation. Les responsables de la Fed ont toutefois révisé à la hausse leurs prévisions d’inflation pour 2024 et 2025, à 2,6% et 2,3%, quand ils tablaient sur 2,4% et 2,2% en mars, lors des précédentes prévisions. L’indice PCE, mesure que privilégie la Fed, est resté stable en avril à 2,7% sur un an. Les chiffres de mai seront publiés fin juin.
Les responsables de la Fed « ont besoin de voir un ralentissement sur plus d’un mois, montrant une trajectoire durable vers (son objectif de) 2%, avant de réduire les taux cette année », avait averti Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics. En revanche, les chiffres encourageants de l’inflation publiés mercredi ont convaincu les acteurs du marché que la Fed commencerait à abaisser ses taux en septembre, et non en novembre, ce que beaucoup d’entre eux prévoyaient encore mardi.
La Fed a confirmé ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) : 2,1% en 2024 et 2,0% en 2025. Quand au taux de chômage, la prévision reste identique pour cette année, à 4,0%, mais est un peu révisée pour 2025, à 4,2% contre 4,1%.