Sénégal - Marché du sucre - Le Nouveau régime interpellé sur les DIPA.

Les importateurs locaux de sucre au Sénégal invitent les nouvelles autorités à intervenir et réguler avec rigueur le secteur, arguant la présence massive de sucre dans un entrepôt agréé par les Douanes sénégalaises, alimentant à la fois le marché sous-régional et national. Crainte ou réalité?
La surabondance de produits sucriers sur le marché est attribuée à l’émission régulière de Déclarations d’Importation Préalable (Dipa), aggravant ainsi les difficultés rencontrées par les acteurs locaux et mettant le curseur sur les défaillances d’un système censé avoir l’effet contraire.
La déclaration d’importation de produits alimentaires (DIPA) est obligatoire. Elle permet aux autorités de contrôler la qualité des produits alimentaires.
C’est le système d’attribution de ce même DIPA qui est indexé et cette situation qui perdure commence à peser lourd sur le secteur, l’économie et la consommation des ménages, d’où l’importance pour le nouveau régime de trouver une solution définitive.
Le Sénégal consomme en temps normal et mensuellement 17.000 tonnes de sucre, soit 204.000 tonnes par an. L’offre intérieure annuelle (production de la Compagnie sucrière sénégalaise – CSS) se chiffre en moyenne à 145.000 tonnes. Le reste du gap à combler (des 204.000 tonnes), soit environ «60.000 tonnes est importé», La production nationale assurée par la CSS est en grande partie composée de 97% en sucre raffiné et du sucre roux. Pour rappel, le Sénégal a importé environ 94 500 tonnes de sucre brut et raffiné en 2019 pour un coût total de 28 milliards FCFA, selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Le secteur rencontre de nombreux problèmes résultant de «l’impuissance de l’Etat» à casser le monopole du marché du sucre, octroyé à la seule Compagnie sucrière Sénégalaise (CSS).
Afrique Finances compte y revenir avec un grand dossier très prochainement.
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