BOURSES-MARCHES

L'Afrique affectée par la flambée du prix du blé.

La sécheresse en Russie pourrait impacter durablement les cours du blé et du maïs en retrait de -2% cette semaine. L’Afrique sera affectée par la flambée des prix du blé et du maïs..

Ces dernières semaines, les variations des cotations du blé et du maïs sont au rythme de la situation pluviométrique en Russie. La sécheresse que connaît la puissance soviétique affole les cours des céréales et laisse  présager même des projections sombres. Le blé et le maïs ont terminé la semaine dans le rouge (retrait de -2%), malgré des cartes météo peu favorables en Russie et dans la Corn Belt

Les cours du blé ont de nouveau accéléré à la baisse ce vendredi soir à la bourse de Chicago, en réaction notamment au crop tour des derniers jours dans le Kansas, qui a révélé un potentiel de rendement particulièrement élevé cette année. Les cartes météo en Russie restent toutefois au centre des attentions, et annoncent désormais des pluies plus restreintes qu’initialement anticipé. À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance juillet 2024 s’est contracté de 12 c$/bu, à 6,51 $/bu. Le maïs à terme juillet 2024 s’est relâché de 4,5 c$/bu à 4,53 $/bu. La fève de soja à livraison juillet 2024 a avancé de 11,75 c$/bu, à 12,28 $/bu.

L’Afrique sera impactée 

Les exportations africaines de blé, rappelons-le,  représentent environ 90 % des échanges commerciaux que la Russie réalise avec l’Afrique, et environ 50 % pour l’Ukraine. Pas moins de 16 pays africains dépendent à plus de 56 % pour leur approvisionnement en blé de l’Ukraine et/ou de la Russie, auxquels viennent s’ajouter 26 pays ayant une dépendance inférieure. L’Afrique est sans doute l’un des marchés les plus concernés par sa dépendance au blé russe (et ukrainien).    Ainsi, à l’image de l’Égypte, la RD Congo, Madagascar, le Bénin, la Tanzanie, le Sénégal ou encore la Mauritanie ont contracté une dépendance au blé de la mer Noire. Deuxième consommateur africain de blé après l’Egypte, l’Algérie mise, tout comme le Maroc, sur la diversification des sources d’approvisionnement, contrairement à la Tunisie et à la Libye, où la menace de pénurie plane toujours.

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